Aurélie Brunet
-- Extrait dans lequel le "développement durable" est compatible avec le "développement des TIC" --
Parallèlement à cette vision de l’information durable en tant qu’actif immatériel de valeur, d’autres auteurs se sont penchés sur la compatibilité entre développement durable et développement des TIC au sein d’une société de l’information durable.
Ullmann, Vidal et Bourcier (2008) s’intéressent aux externalités, aussi bien positives que négatives, de l’activité de la filière numérique : quels en sont les impacts environnementaux et sociétaux ? Leurs travaux ont porté sur le rapport entre développement durable et TIC sous l’angle des opportunités et des menaces. Une des conclusions consiste à dire que « les TIC présentent un caractère bénéfique pour le développement territorial durable » malgré l’existence de menaces. Si l’on considère vivre actuellement dans une société de l’information durable, la question des externalités négatives et positives et des impacts environnementaux et sociétaux du développement des TIC est parfaitement légitime et concerne à la fois leur fonctionnement (réseaux de télécommunication, réseau d’électricité) et la consommation d’énergie nécessaire à leur utilisation (ordinateurs, serveurs…). Les auteurs estiment que les TIC constituent de véritables opportunités pour permettre « un développement territorial durable et une société écologiquement responsable » en contribuant à la mise en oeuvre opérationnelle et locale du concept de développement durable grâce à leur « insertion concrète dans un certain nombre de dispositifs ». A l’inverse, les TIC peuvent également représenter une menace à l’avènement d’une société durable en raison de la globalisation des échanges pouvant conduire à une « uniformisation du monde ». Il n’en reste pas moins que la notion de « proximité » peut être considérée comme l’une des composantes d’un nouvel idéal, celui d’une société de l’information plus solidaire et plus conviviale. Il s’agirait donc « d’une géographie où les TIC sont invitées à prendre une part active, où l’internet par exemple, serait le vecteur de nouvelles valeurs plus responsables, collectives, et partagées dans une quasi instantanéité. »